La Petite Histoire de l’Arcade

Le premier jeu vidéo connu est Bertie The Brain développé par Josef Kates en 1950. La machine permet au public de jouer au « morpion » (aujourd’hui vulgarisé sous la forme du Puissance 4) contre une intelligence artificielle.

Bertie the Brain

C’est en 1971 que voit le jour le premier jeu utilisant un ordinateur (PDP-1) et un programme : Space War. Ce jeu initialement développé dans un laboratoire du M.I.T. en 1961 a donné naissance à la première borne d’arcade basée sur une machine informatique et non plus mécanique.

Mais c’est en 1972 que les marques Magnavox et Atari créent ce que l’on peut appeler le jeu-vidéo.

Un prototype du jeu Pong est installé dans un bar afin de mesurer la popularité et le bon fonctionnement de cette nouvelle sorte de machine. Le lendemain de sa mise en route, le jeu était tombé en panne. Son créateur, Allan Alcorn se déplaça pour voir ce qui ne marchait plus. Le succès était à l’origine de cette panne, la caisse recevant la monnaie était tellement pleine qu’elle avait débordé, en empêchant son bon fonctionnement.

Pong

à partir de ce moment, restaurants, bars et salles de cinéma furent équipées de ces machines, cette période marquait le début de l’ère moderne des jeux d’arcade.

A la fin des années 70, les Japonais reprennent le concept, cela va introduire les jeux d’arcade à base de microprocesseurs. Jusque-là, les machines fonctionnaient avec une logique à transistor (TTL), à l’exception de la tentative de Bally-Midway avec le jeu Gun Fight sorti en 1975. La sortie du jeu Space War marque le réel début de cette ère et Taito avec le jeu Space Invaders en 1978 va être le déclencheur d’une ascension exceptionnelle de ces machines à base de microprocesseurs.

Space Invaders

Les succès vont s’enchainer, Galaxian (1979), Pac-Man de Namco (1980) ou encore Donkey-Kong de Nintendo (1981).

Galaxian


Pac-Man
Donkey Kong
Borne Donkey Kong

Les salles de jeux fleurissent. Mais celles-ci ont mauvaise réputation, ce sont des lieux considérés comme peu fréquentables. Il y règne parfois une ambiance de racket. Ceci associé à l’arrivée de consoles de salon, comme l’Atari 2600, La Colecovision, MASTER System ou encore NES de Nintendo va freiner l’engouement du public pour ces lieux. En effet, il est à ce moment possible de jouer à ses jeux préférés, de chez soi sans être obligé de dépenser des sommes astronomiques. Même si évidemment, l’investissement de départ est conséquent.

Malgré cela, et grâce à des bornes toujours plus poussées, elles vont continuer à alimenter les comptes de pas mal de sociétés de développement, jusqu’à la moitié des années 90. La norme Jamma n’y est pas étrangère, ainsi que la puissance des processeurs et chipsets graphiques développés.

Les bornes vont aussi s’agrémenter des pistolets, de volants, de motos, de cockpits d’avions ou de voitures.

Borne Mario Kart Duo
Borne Time Crisis II

Mais la qualité, le coût et le confort d’utilisation des consoles de jeux auront petit à petit raison des bornes et autres machines et simulateurs.

Malgré tout, elles continuent d’exister dans les lieux touristiques, quelques bistrots et salles de jeux, aux côtés de flippers, baby-foot, fléchettes et autre billards ou air hockey….mais aussi dans les fêtes foraines, entre la machine à grappin et le punchingball…

Et avec l’engouement pour le retrogaming, nous la retrouvons, qui l’aurait imaginé, dans les salons, les chambres et les vérandas…